Un traumatisme caché désigne un événement douloureux du passé qui a été enfoui dans notre subconscient. Suite à un mécanisme de défense, notre cerveau « verrouille » ces souvenirs traumatisants pour nous protéger. Cependant, même refoulés, ces traumatismes continuent d’influencer nos pensées, nos émotions et nos comportements à notre insu.

Les manifestations d’un traumatisme caché sont variées : anxiété, dépression, troubles du sommeil, difficultés relationnelles, etc. La personne concernée fait souvent un lien direct entre ces symptômes et l’événement traumatique originel.

Identifier la source du traumatisme est donc essentiel pour entamer un travail de guérison.

Les causes fréquentes des traumatismes cachés

Les traumatismes cachés peuvent avoir des origines diverses :

• Maltraitance ou abus durant l’enfance
• Harcèlement ou violence conjugale
• Accident grave
• Deuil traumatique d’un proche
• Guerre, catastrophe naturelle ou tout événement à potentiel traumatique élevé

De tels événements, surtout lorsqu’ils surviennent tôt dans la vie, peuvent déclencher des mécanismes inconscients de protection chez la victime. Le traumatisme sera alors « enterré » dans la mémoire sans être adéquatement traité.

Les conséquences à long terme des traumatismes non résolus

Laisser un traumatisme refoulé non résolu peut avoir de lourdes répercussions à long terme, notamment :

• Troubles émotionnels et psychologiques : dépression, anxiété, troubles obsessionnels compulsifs, troubles alimentaires, automutilation, addictions, etc.
• Difficultés relationnelles : peur de l’intimité et de l’engagement, colère et hypersensibilité.
• Problèmes physiques : fatigues et douleurs chroniques, troubles du sommeil, migraines, hypertension, etc.
• Blocages personnels et professionnels : estime de soi fragilisée, perfectionnisme excessif, procrastination, bore-out.
• Transmission transgénérationnelle : les traumatismes non résolus des parents peuvent se « transmettre » inconsciemment aux enfants.

Il est donc essentiel de reconnaître et de résoudre les traumatismes le plus tôt possible afin de prévenir ces répercussions néfastes.

Identifier les signes d’un traumatisme refoulé

Comment savoir si l’on est affecté par un traumatisme enfoui ? Certains signes peuvent vous mettre sur la voie :

• Vous avez un sentiment persistant de détresse sans raison évidente
• Vous êtes sujet à des crises de panique ou d’anxiété récurrentes
• Vous êtes hypersensible à certains déclencheurs sensoriels (sons, images, odeurs) qui vous renvoient à des émotions de peur ou de honte
• Vous avez des réactions émotionnelles excessives ou des accès de colère disproportionnés
• Vous avez du mal à faire confiance aux autres et à créer des liens intimes
• Vous avez tendance à revivre obsessivement certains souvenirs douloureux
• Vous avez des troubles du sommeil, des cauchemars ou des flashbacks réguliers

Si plusieurs de ces signes vous parlent, il est pertinent d’explorer davantage la possibilité d’un traumatisme refoulé. N’hésitez pas à consulter un professionnel pour être guidé.

Les étapes pour reconnaître un traumatisme enfoui

Reconnaître l’existence d’un traumatisme caché est la première étape vers la guérison. Voici les grandes lignes de la démarche à entreprendre :

1. S’informer sur les traumatismes psychiques et leurs manifestations physiques et émotionnelles.
2. S’auto-observer avec bienveillance : quels sont vos symptômes ? Dans quelles situations sont-ils déclenchés ?
3. Consulter un psychologue ou un psychiatre spécialisé dans les psycho-traumatismes. Des tests projectifs et un travail d’anamnèse permettront de mettre en lumière d’éventuels traumatismes refoulés.
4. Dialoguer avec vos proches pour reconstituer certains épisodes douloureux de votre histoire personnelle.
5. Tenir un journal pour tracker vos émotions, vos rêves, vos absences. Des schémas récurrents suggérant un traumatisme sous-jacent peuvent émerger.

Cette démarche demande du temps, de la patience et beaucoup de douceur envers soi-même. N’hésitez pas à adapter le rythme selon vos besoins. L’essentiel est de créer un environnement sécurisant propice à l’exploration de votre monde intérieur.

L’importance de demander de l’aide pour surmonter un traumatisme

Surmonter seul un traumatisme psychique, aussi courageux soit-on, relève souvent du défi insurmontable. Voici pourquoi il est capital de demander de l’aide extérieure :

• Un accompagnement professionnel permet d’identifier plus facilement les mécanismes du traumatisme et de mettre en place une stratégie de soins personnalisée.
• La relation thérapeutique offre un espace de parole sans jugement où l’on peut exprimer librement ses émotions, aussi intenses soient-elles.
• Les thérapeutes disposent de nombreux outils et techniques pour désamorcer les symptômes aigus et accompagner le travail de guérison.
• Le suivi post-traitement aide à maintenir les acquis thérapeutiques et à ne pas retomber dans ses anciens schémas de pensée et de comportement.

Bien que le chemin vers la guérison puisse sembler solitaire, vous n’êtes pas seul. Faire appel à une aide extérieure n’est pas un aveu de faiblesse mais un acte de courage qui should be applaudi. N’hésitez plus à tendre la main !

Thérapies et traitements efficaces pour les traumatismes cachés

Une prise en charge pluridisciplinaire est souvent recommandée pour traiter les traumatismes enfouis. En voici les approches phares :Thérapies psychologiques

• Thérapies psycho-dynamiques : elles visent à rendre conscient le traumatisme refoulé et les mécanismes sous-jacents.
• EMDR : cette méthode de désensibilisation par les mouvements oculaires permet de désactiver l’charge émotionnelle du souvenir traumatique.
• Thérapies comportementales et cognitives : elles apprennent à modifier ses pensées et à faire face aux déclencheurs anxiogènes.

Médecines complémentaires

• Sophrologie : des exercices de respiration, de visualisation et de relaxation pour apaiser le mental.
• Art-thérapie : canaliser ses émotions et stimuler son imagination à travers une activité créatrice.
• Ostéopathie : libérer les mémoires corporelles liées au traumatisme par des manipulations physiques.

Traitements médicamenteuxDans certains cas, des antidépresseurs ou anxiolytiques peuvent être prescrits sur une courte période pour :

• Stabiliser l’humeur
• Améliorer la qualité du sommeil
• Atténuer des symptômes aigus le temps que la thérapie fasse effet

Une approche globale mêlant thérapie psychologique, médecines douces et traitements médicamenteux au besoin est généralement la plus efficace pour venir à bout des traumatismes enfouis.

Techniques pour libérer les émotions liées à un traumatisme

La guérison d’un traumatisme passe inexorablement par une étape de « décharge émotionnelle ».

Voici quelques techniques pour y parvenir :

Catharsis par l’écriture

Coucher sur papier ses émotions et les détails de son traumatisme permet de se libérer progressivement des tensions intérieures. Vous pouvez brûler ou déchirer vos écrits ensuite comme symbole de « lâcher-prise ».

Thérapie par le rire

Favoriser les situations qui provoquent le rire permet de dédramatiser les évènements traumatiques et de retrouver la légèreté. Le rire libère également des endorphines qui améliorent l‘humeur.

L’art & La Musique

La musicothérapie, la danse-thérapie ou encore l’art-thérapie sont d’excellents moyens d’extérioriser ses émotions refoulées à travers le processus créatif. Ces activités permettent de se réconcilier avec son corps et de stimuler son imagination dans un cadre bienveillant.

Thérapie par le jeu

Le jeu sous toutes ses formes (jeux de rôle, jeux de société, etc.) est un puissant outil thérapeutique, notamment pour les enfants victimes de traumatismes. Jouer permet de reproduire symboliquement des situations traumatiques pour mieux les appréhender et se libérer des émotions refoulées.

Conseils pour avancer et retrouver la paix intérieure

Une fois le traumatisme reconnu et les émotions libérées, comment retrouver un équilibre intérieur et la sérénité ?

Voici quelques conseils bienveillants :

Pratiquez la pleine conscience

Apprendre à vivre davantage dans l’instant présent plutôt que de ruminer le passé ou d’anticiper l‘avenir. Porter attention à sa respiration, ses sensations corporelles, ses pensées fugaces permet de lâcher prise.

Accordez-vous des moments de répit

S’autoriser régulièrement des pauses, si courtes soient-elles (quelques minutes suffisent) pour respirer profondément et faire le vide mental. Ces micro-siestes régulières sont essentielles pour éviter l’épuisement.

Entourez-vous de personnes bienveillantes

Privilégiez les relations qui vous apportent du réconfort et vous renvoient une image positive de vous-même. Evitez les personnes toxiques qui raviveraient des blessures du passé.

Consommez des contenus inspirants

Lecture, podcasts, documentaires… choisissez des contenus qui vous apportent espoir, vous font du bien ou vous donnent des clés pour avancer dans votre développement personnel.

Accordez-vous des petits plaisirs

Prendre un bain chaud, déguster un aliment réconfortant, écouter sa musique préférée… Ces petites douceurs du quotidien aident à stimuler la sécrétion d’hormones du bien-être comme la sérotonine ou la dopamine.

Récit de témoignage d’une personne ayant surmonté un traumatisme

Pour illustrer concrètement comment il est possible de surmonter un traumatisme, voici le témoignage émouvant de Julie, 35 ans :

« J’ai vécu un viol dans mon adolescence que j’ai immédiatement refoulé. Pendant des années, j’ai souffert de dépression, de troubles alimentaires et de difficultés relationnelles, sans faire le lien avec ce traumatisme enfoui.

Un jour, lors d’une thérapie, des flashs de cette agression me sont brutalement revenus. J’ai alors entamé un long travail psychologique pour mettre des mots sur ce qui m’était arrivé.Les séances d‘EMDR m’ont beaucoup aidée à désamorcer la charge traumatique de ces souvenirs.

J‘ai également trouvé du réconfort dans l‘écriture et la méditation.Aujourd’hui, 10 ans après avoir déterré ce traumatisme, je me sens en paix avec moi-même.

Je suis mariée, maman de deux enfants, et je mène la vie épanouie que je n’aurais jamais cru possible. Alors oui, on peut se sortir d’un traumatisme, même des années après ! Il faut juste trouver le bon accompagnement et apprendre à s‘écouter soi-même avec bienveillance. »

Ce témoignage rappelle que malgré la souffrance, l’espoir et la guérison demeurent possibles. Chacun avance à son rythme : l’essentiel est de ne pas rester seul et de se faire aider.

Foire aux questions sur les traumatismes cachés

Comment savoir si l’on souffre d’un traumatisme caché ?

Certains signes doivent vous alerter : anxiété, dépression, troubles du sommeil, crises de panique, hypersensibilité à certains déclencheurs sensoriels, difficultés relationnelles… Si plusieurs symptômes persistent sans raison évidente, il est pertinent d’explorer la piste d’un traumatisme refoulé.

Peut-on développer un traumatisme des années après un événement ?

Oui, il arrive qu’un événement douloureux du passé refasse brutalement surface des années plus tard, au détour d‘une situation anodine. Le traumatisme était bien présent mais enfoui durant tout ce temps dans l’inconscient.

Dois-je forcément revivre mon traumatisme pour aller mieux ?

Non, il est possible de traiter un traumatisme et de soulager les symptômes sans nécessairement revivre l’événement traumatique dans tous ses détails. Certaines thérapies comme l’EMDR permettent de désamorcer le traumatisme sans explorer le contenu des souvenirs.

Puis-je autodiagnostiquer seul la présence d’un traumatisme caché ?

Il est préférable de consulter un spécialiste (psychologue, psychiatre, psycho-traumatologue) qui saura poser le bon diagnostic et distinguer un authentique traumatisme psychique d’un trouble anxieux généralisé par exemple. Son expertise vous guidera vers les soins les plus appropriés.

Combien de temps faut-il pour se remettre d’un traumatisme ?

Cela varie énormément d‘une personne à l’autre. Certains s’en libèrent en quelques mois, pour d‘autres cela demande des années. Ne vous mettez aucune pression : l’essentiel est de vous faire accompagner par un professionnel et d’avancer à votre rythme, en respectant vos limites.